Le maïs et la téosinte sont deux céréales très proches originaires d’Amérique centrale. Le maïs a été domestiqué par l’Homme alors que la téosinte est considérée comme son ancêtre sauvage. Le processus de domestication de la téosinte vers le maïs « moderne » s’est déroulé sur des centaines d’années et à fait l’objet d’étapes décisives dans la sélection de plants présentant des caractères d’intérêt. Ces particularités ont été retenues empiriquement par les agriculteurs car elles apportaient une amélioration dans le rendement des récoltes. Ces caractères sont apparus spontanément chez un individu ou ont été obtenus par croisement, au cours du long processus de domestication de l’espèce sauvage.
Les principaux caractères retenus au cours de la domestication de la plante sauvage ont pu être retracés et correspondent aux lignes du labyrinthe :
- Plante moins ramifiée et épi plus long et de plus grand diamètre,
- Plante encore moins ramifiée,
- Augmentation du nombre d’épis par pied,
- Augmentation du diamètre des épis,
- Augmentation de la taille des épis,
- Augmentation du diamètre des épis

Le labyrinthe présente des « zooms » mettant l’accent sur certains caractères précis de l’épi. Les caractères observables à cette échelle, qui ont été sélectionnés au cours de la domestication sont :
- Augmentation du nombre et de la taille de grains sur l’épi
- Perte de l’enveloppe du grain (= la cupule)
- Augmentation du diamètre de l’épi

Parmi ces caractères, la perte de la cupule du grain chez le maïs moderne présente un désavantage majeur. En effet, la cupule protège la semence de la téosinte des agressions extérieures. Son absence chez le grain de maïs moderne le rend vulnérable, la plante ne peut plus survivre et se propager  sans l’intervention de l’Homme.